Rapport qualité-prix
Rapport qualité-prix
Le client de votre
entreprise est toujours une personne physique qui présente deux
caractéristiques :
µson besoin, qui peut être
pressant et entraîne une réponse rapide, ou assoupi et nécessite un éveil ;
µson pouvoir d'achat qui
est actuel ou futur. Ce dernier présente, pour l'entreprise, un risque
potentiel.
Pour ne pas se tromper
de client, il faut commencer par le repérer.
La voie magistrale
consiste à satisfaire non seulement son besoin avec son pouvoir d'achat, mais
avec profit pour l'entreprise.
Comme aucune
organisation, association, administration, entreprise ne peut vivre sans
client, il faut décréter «qu'il a toujours raison». sans, toute
fois, mettre en péril l’organisation. Souvenons-nous que cette satisfaction
passe par ce que lui auront dit les utilisateurs et les prescripteurs. Ajoutons
que 80 à 90% des améliorations d'un produit proviennent des utilisateurs, donc
des clients. Cette satisfaction peut être obtenue en répondant aux questions :
Quoi ? le Produit, tel que nous l'avons défini
ci-dessus, avec ses caractéristiques et avantages considérées en fonction des
désirs du client. Ceci suppose la prise en compte de la concurrence, donc du
choix en fonction des préférences.
Où ? La Place qui concerne non seulement le créneau
dans le marché, mais aussi l'accessibilité, le lieu, l'endroit où le client
trouvera le produit et le service après-vente.
Comment ? La Promotion, c'est-à-dire la publicité faite
par l'entreprise, ses relations publiques, l'accueil, la présentation, l'acte
de vente ... La cohérence entre ce qui est annoncé et fourni sera un des
éléments fondamentaux de la satisfaction.
Combien ? Le Prix, c'est-à-dire le rapport d'échange
entre produit et argent.
Pour augmenter ses
parts de marché et faire du profit, l'entreprise a intérêt à augmenter, à
l'évidence, son rapport qualité/prix (Q/P). L'idéal est de tendre vers un
rapport égal à un, dans la perception qu'en aura le client et dans l'intérêt de
l'entreprise.
Le concurrent aura
évidemment la même démarche : augmenter son rapport Q/P. Le client est alors
face à un choix entre deux entreprises qui sont telles que :
1. Q/P fournisseur habituel
> Q/P fournisseur
potentiel ;
2. Q/P fournisseur habituel
= Q/P fournisseur
potentiel ;
3. Q/P fournisseur habituel
< Q/P fournisseur
potentiel.
Dans les deux premiers
cas, la résistance au changement aidant, le client reviendra vers son
fournisseur habituel avec lequel il entretenait des relations d'estime. Dans le
dernier cas, il ira tester l'estime du concurrent.
Comme toutes choses
sont égales par ailleurs, l'entreprise, face à ses clients et à
l'environnement, a intérêt à augmenter son rapport Q/P ; le concurrent
cherchera à en faire autant.
Le rapport
Qualité/Prix montre que produit et service sont intégrés. Une organisation,
quelle qu'elle soit, ne vit que par ses clients. Le client a toujours
raison.
L'augmentation du
rapport Q/P passe par la mobilisation des forces internes de l'entreprise : les
Hommes.
Chaque collaborateur
est un entrepreneur.
Chaque collaborateur
est un client interne ; est aussi fournisseur. Il ne vit que par ses clients.
Chaque collaborateur a
un rapport Q/P qu'il peut gérer en se fixant des objectifs et en négociant ceux
qui lui sont proposés.
Le profit passe par
l'optimisation du rapport Q/P de l'entreprise. Cette optimisation entraîne
celle de la somme des rapports Q/P de chaque collaborateur.
1.6. Le coût d'obtention de la qualité (COQ)
Le Coût d'Obtention de
la Qualité se compose de quatre paramètres:
; Le coût de la prévention (P) :
c'est le coût de tout
ce qui est mis en œuvre pour éviter des erreurs, des défauts, des défaillances
à tous les niveaux et pour toutes les activités.
Elle concerne la
politique de l'entreprise, les réunions préparatoires, les études de la
satisfaction du client, les plans d'actions à mettre en place, la sécurité, les
analyses des défaillances potentielles, l'étude des points critiques pour
l'ensemble des services, les modes opératoires pour les essais, la conception
des matériels d'essai, les études de fiabilité, maintenabilité, les dossiers de
définition, l'aptitude à la réalisation, la capacité des fournisseurs, les
procédures d'essais et de contrôle à mettre en place avant et après achats et
sous-traitance, la formation à la qualité, la formation au professionnalisme
... Tout ce qui peut être mis en œuvre avant qu'un défaut, une erreur, une
défaillance, un mécontentement ... ne se produise pendant ou après une activité
quelconque.
; Le coût de l'évaluation (E) :
c'est le coût de tout
ce qui mis en œuvre pour vérifier que le produit, ou service, est conforme à ce
que l'utilisateur en attend. Contrairement au coût précédent, celui-ci concerne
le produit réalisé, avant et après sa vente. On l'appelle souvent aussi
contrôle, vérification, détection voire inspection.
; Le coût des défaillances (D) :
Le coût des
défaillances internes constituent le coût constaté, dans l'entreprise,
des produits, matières, matériels qui ne satisferaient pas les exigences du
client avant même qu'il en soit l'utilisateur.
Le coût des
défaillances externes constituent les coûts constatés, chez l'utilisateur,
des produits, matériels qui ne répondent pas à ses exigences.
C'est à ce niveau
qu'interviennent les retours, les remboursements et les réclamations.
La conformité
est la somme des coûts :
Prévention + Evaluation
Elle concerne tous les
coûts engendrés pour que les produits soient conformes aux exigences du client.
La
non-conformité est la somme des coûts :
Défaillances internes +
Défaillances externes
Elle concerne tous les
coûts engendrés avant ou pendant l'utilisation, par les rebuts, les retouches,
les refus, les réclamations, les retours, les remboursements.
Le coût d'obtention de
la qualité est la somme des coûts :
conformité +
non-conformité
Il concerne donc tout
ce qui est dépensé pour qu'un produit donne satisfaction au client.
Ces définitions sont
résumées comme suit :
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La comparaison entre
le rapport «du coût de la défaillance par le coût d'obtention de la qualité» et
«le rapport du coût de prévention ou d'évaluation par le coût d'obtention de la
qualité» montre que dans tous les secteurs, les défaillances sont les plus
coûteuses :
Par conséquent :
- Les entreprises qui
totalisent de faibles coûts d'obtention de la qualité sont celles qui ont le
plus investi en prévention.
- Les entreprises les plus
performantes font davantage de prévention que d'évaluation.
- Les entreprises qui font
peu de prévention et peu de contrôle ont les COQ les plus élevés.