les maladies parasitaires chez les ruminants
LA MAITRISE DES MALADIES
PARASITAIRES DES RUMINANTS
Par Dr FAGOURI Said
I - EPIDEMIOLOGIE
Cycle biologique du parasite
Le
milieu
·
La température
·
Une hygrométrie
L’animal
II
- PROPHYLAXIE
Des mesures générales
1.
La propreté
2. La mise en quarantaine
3. Le contrôle régulier de l’état sanitaire
4. L’hygiène de l’alimentation
Mesures Spécifiques
Contre tous les parasites à cycle indirect,
III-
TRAITEMENT
Quand ?
Quel
produit UTILISER ?
LA MAITRISE DES MALADIES
PARASITAIRES DES RUMINANTS
Par Dr FAGOURI Said
I - EPIDEMIOLOGIE
On désigne par
«épidémiologie » tous les facteurs qui conditionnent l’infestation,
l’évolution, la fréquence et la distribution des parasitoses. La maitrise du
parasitisme nécessite la connaissance de tous ces facteurs.
Cycle biologique du parasite
Certains facteurs,
qui tiennent aux parasites, sont regroupés sous le nom de «cycle biologique du
parasite ».
Ce cycle se résume
de la façon suivante : les adultes, qui vivent dans l’organisme du
ruminant (tube digestif, foie, poumons), pondent des œufs qui sont éliminés
dans le milieu extérieur. Ils subissent alors une maturation jusqu’au stade
infestant.
La maturation se
déroule dans le milieu extérieur pour tous les « Strongles »
digestifs ( Haemoncus, Trichostongylus,
Ostertagia, Cooperia, Nematodirus, Oesophagostomum, Chabertia, Bunostomum),
pour les Anguillules (Strongyloïdes
papillosus), les Dictotyocaules du poumon, les Trichures et les Oxyures
(Skrjabinema).
Pour les Protostrongylus et les Muellerius du poumon la maturation
nécessite le passage par 1 hôte intermédiaire qui est un mollusque (escargot ou
limace) et que l’animal ingère lorsqu’il broute pour que se produise
l’infestation.
Les Trématodes
(grande douve) nécessitent aussi un mollusque pour évoluer. Dans ce cas, la
forme infestant(«métacercaire ») se trouve répandue sous formes de kystes
fixés aux brins d’herbe.
Le cas des Cestodes
(Monezia) est assez semblable :
l’infestation se produit quand le ruminent avale un acarien (un orbite), dans
le corps duquel le parasite a évolué depuis l’œuf jusqu’au stade infestant
appelé »cysticercoïde ».
Les infestations
vermineuses évoluent de manière très différente selon la nature du cycle des
espèces en cause.
Les espèces avec une
phase libre, sans hôte intermédiaire évolueront de façon d’autant plus
fulgurante que la durée du cycle sera plus courte.
Les espèces à cycle
indirect, nécessitant le passage par un hôte intermédiaire (ou même deux),
seront tributaires de l’écologie de cet hôte, et n’apparaîtront que là où
celui-ci peut vivre. Leur caractère explosif sera beaucoup saisonnier.
Le milieu
Certains facteurs
tiennent au milieu extérieur dont les modifications permettent de comprendre
certains faits de l’épidémiologie des maladies vermineuses.
La température
favorise ou inhibe l’évolution des formes de dissémination et de résistance.
Lorsque les températures maximales ou minimales sont dépassées ces formes
meurent
Le cas des parasites
avec hôte intermédiaire est semblable, mais alors, c’est la croissance ou la
disparition de celui-ci qui est impliquée.
Quelques exemples
permettront de mieux comprendre ces faits :
- Les œufs d’Haemoncus sont tués en 2 ou 3 jours à
+ 4°, tandis que ceux de Nematodirus
résistent à -10° .
- Les œufs d’Ostertagia résistent à la chaleur sèche
de l’été.
- Les larves
infestantes de Dictyocaulus sont rapidement détruites à la chaleur sèche
de l’été.
- Les larves
infestantes de Nematodirus et Ostertagia hivernent bien, celles de Haemoncus et Dictyocaulus mal.
- la grande douve n’aurait pas existé, le
climat est trop froid en montagne en hiver pour permettre l’incubation des
œufs ; on ne la trouve pas non plus dans les zones a climat chaud et sec,
parce que l’hôte intermédiaire, la limnés, ne peut y survivre.
Une hygrométrie
convenable est indispensable à l’évolution des parasites.
Cependant, dans la
plupart des cas, l’humidité du feutrage des prairies est permanente, et le
degré hygrométrique ne devient un facteur limitant qu’en période sèche ou sur
sol aride.
Cette humidité
permanente du feutrage herbacé conditionne aussi la survie des hôtes
intermédiaires quand ceux-ci sont indispensables : mollusques terrestres,
acariens...
Seul le cas de la
grande douve est un peu différent, car la limné nécessité pour se multiplier des zones marécageuses, sillonnés de rigoles ou de fossés, et lorsque
les pluies son suffisamment abondantes.
Les variations des
infestations sont en corrélation avec les modifications qui surviennent au
milieu extérieur. En bergerie, la température et l’humidité demeurent
relativement constantes, assurant ainsi la pérennité des infestations tout au
long de l’année. Il en va tout différemment dans les pâtures.
Au printemps, les
populations larvaire de strongles
augmente. Cela est dû à l’évolution des œufs
embryonnaires ayant résistés à l’hiver et à celle des œufs répandus sur
le sol par les animaux infestés depuis l’année précédente.
Dans les pâtures à douves, on observe une infestation des
animaux vers les mois de mai et juin
selon les régions, après que les œufs qui ont résisté à l’hiver - ou ont été
répandus sur le sol par les sujets
porteurs de douves - aient évolué chez la limnée. Dans les cas d’hiver très
doux, on peut observer des d’infestation précoce - dès la sortie des animaux
- par les métacercaires ayant résisté à
l’hiver.
En été,
s’il y ’a sécheresse, les formes infestantes vont disparaître. Le danger peut
persister trop humides ou les conditions sont optimales pour la pullulation des
formes infestantes des nématodes, ainsi que les limnées.
En automne,
chaleur et humidité sont encore très favorables pour les parasites vermineux
majeurs. L’importance des infestations de grandes douves sera en relation
directe avec le climat ayant prévalu l’été. Les infestations de strongles sont
d’autant plus massives que l’herbe se raréfie et que le nombre de larves
infestantes va en croissant.
En hiver, enfin, le
froid empêche d’ordinaire l’évolution des parasites, et la plupart des formes
infestantes sont progressivement inhiber.
L’animal
D’autres facteurs tiennent à l’animal parasité. L’organisme de l’animal «agressé » par
un parasite n’est pas passif. Ses réponses peuvent être diverses, elles
tiennent aux réactions antigènes et immunogènes vis à vis de son «agresseur » :
- Dans le cas le
plus heureux, il y ’a destruction des nouvelles formes infestantes dès leur
pénétration. C’est par exemple le cas des animaux déjà infestés par les
Dictyocaules du poumon.
- Il peut y avoir
aussi auto stérilisation, lorsque l’arrivée de nouvelles larves de parasites
entraîne une expulsion de la population parasitaire antérieure.
- Parfois, on peut
observer une inhibition du ver à un
stade immature, comme dans le cas de l’oesophagostomose, où les larves, dont la
croissance a été interrompue par une réaction immunologique de l’hôte suscitent
la formation de nodules dans la paroi intestinale. L’œdème de la caillette de
l’ostertagiose est peut-être une réaction identique.
- Souvent, on
observe une variation de la fécondité des vers : diminution en général due
à la réaction immunitaire de l’organisme.
- un phénomène
paradoxal, la «tolérance
immunitaire » peut aussi se voir chez de très jeunes agneaux infestés
brutalement et massivement, ils deviennent alors et pour la vie, incapables de
se défendre contre le parasite en cause.
Les conséquences de
ces réactions de l’hôte sur l’évolution des parasitoses sont importantes en
prophylaxie : le plus souvent, il s’établit en effet un équilibre entre
l’hôte et son parasite, par suite de l’installation progressive d’une immunité.
Effet
d'une infestation préalable
Il
existe une différence significative
d'excrétion des oeufs de parasites chez les animaux ayant été précédemment
infestées. et se traduit par une réduction d'excrétion de
plus de 30 % (P < 0,05).
Effet de la parité
L'écart
entre primipares et multipares est
important.L'excrétion moyenne des oeufs est comprise entre 225 et 465 opg chez les primipares alors qu'elle
varie entre 17 et 118 opg chez les multipares.
Influence du niveau de production de lait
L'excrétion
fécale des oeufs de parasites est plus
importante chez les chèvres fortes productrices que chez les
faibles productrices
II
- PROPHYLAXIE
Chaque parasite a un
cycle différent, une biologie différente, aussi, pour lutter, cherchera-t-on le
moyen de couper ce cycle, soit au niveau du milieu extérieur (ou chez l’hôte
intermédiaire s’il y ’a lieu) soit chez le petit ruminant lui-même.
Température et
humidité modulent toute la biologie des parasites. Ces deux facteurs peuvent se
maîtriser en bergerie. Dans les pâtures, c’est la nature des conditions
climatiques de chaque région qui guidera l’établissement des plans de
traitement systématiques.
L’animal réagit
contre son parasite en développant une certaine immunité. Dans la lutte contre
le parasitisme, il faut savoir utiliser cet «allier naturel », en
ménageant son apparition et sa persistance.
Des
mesures générales
Voyons maintenant
les mesures à prendre. Certaines, générales, sont applicables dans tous les
élevages.
1.
La propreté est le premier impératif
d’un élevage rationnel :
- En bergerie, il faut apporter de la litière en plus
elle doit être sèche et renouvelée souvent.
- Dans les
pâtures, on veillera à la
propreté de l’abreuvement, on utilisera des abreuvoirs bétonnés, entretenus,
surélevés et convenablement alimentés. Il faut éviter si l’on veut
diminuer l’infestation : les fossés d’irrigation, les ruisseaux, les
mares. Les souilles des abreuvoirs par
les déjections doivent être proscrites.
2. La mise en quarantaine de tout sujet nouvellement introduit, avec vermifugation,
s’inscrit dans le cadre général de la prévention contre les maladies importées
dans un troupeau sain.
3. Le contrôle régulier de l’état sanitaire des troupeaux est réalisable par analyse
des matières fécales, elle permet de mettre en évidence les seuils au-delà
desquelles il est impératif d’agir.
4. L’hygiène de l’alimentation renforce la résistance de l’organisme à
l’agression parasitaire. Nombre de parasitoses sont des «maladies de
crasse et de misère ». Un allaitement rationnel des agneaux, un sevrage
réussi, une alimentation qui prévient les carences ou les déséquilibres
alimentaires sont l’assurance d’une moindre réceptivité des animaux au parasitisme.
L'amélioration
quantitative et/ou qualitative de la ration est une des solutions pour aider
l'animal à supporter les infestations
tout en maintenant sa production.
Mesures Spécifiques
Le plein air
extensif est le type d’élevage le plus commun. Pour limiter l’infestation il
faut :
- proscrire le
surpâturage, car le confinement permet une multiplication très rapide des
parasites ;
- pour les éleveurs
qui n’utilise que leurs pâturages privés il faut assurer une alternance entre utilisation et
abandon des prairies aux deux grandes périodes de la pullulation
parasitaire : à la fin du printemps et de l’automne. Cette mesure pourra
être complétée par une alternance entre fauche et pâturage.
- assurer aux
agneaux le passage sur parcelles peu infestées. Le moyen théorique le plus
simple consiste à mettre les agneaux dans des prairies où les adultes ne pâtureront. Le rôle d’une
telle succession serait de permettre aux agneaux d’acquérir lentement une
certaine «immunités ».
En pratique, cette
mesure est difficile à réaliser.
- assécher les
pâturages par drains, rigoles, fossés judicieusement disposés ;
- combler les
bas-fonds imperméables, où l’eau de pluie s’accumule, ce qui entretient en été
une végétation très prisée et riche en élément infestant ;
- mettre en défens
les îlots marécageux trop difficiles à assécher. Au besoin, y planter des
peupliers.
Contre tous les parasites à cycle indirect, on propose toujours d’exterminer les hôtes
intermédiaires par voie chimique. Mais ce n’est pas simple.
III-
TRAITEMENT
Dans tout élevage
bien conduit, les traitements périodiques sont obligatoires. L'objectif ultime
est de développer un système d'élevage où les parasites sont présents en petit
nombre mais n'affectent pas la santé ou la performance du troupeau.
Quand ?
Contre les nématodes
Tout dépend du
niveau d’infestation de l’élevage considéré. Le «calendrier type »
n’existe pas.
Chaque éleveur, avec
l’aide de son technicien ou son vétérinaire et sous son autorité, devra dresser
son propre plan de lutte, tenant compte à la fois du type d’élevage qu’il
exploite et des remarques épidémiologiques faites précédemment. Vétérinaires,
techniciens et éleveurs s’appuieront pour ce faire sur les résultats du contrôle régulier de l’état
sanitaire du troupeau.
Dans les troupeaux apparemment sains
- traitement
des brebis peu avant l’agnelage. L’agnelage provoque une modification d’état de
l’organisme de la mère (peut-être en rapport avec les manifestations
endocrinologiques qui l’accompagne) ; cela se traduit, au niveau
parasitaire, par une soudaine augmentation de la ponte des vers, et donc, un risque accru de
contamination massive pour les agneaux. En principe, ce traitement doit être
individuel. Souvent, il est différé jusqu'à ce que toutes les brebis aient
agnelé, ce qui n’est pas rationnel. La synchronisation des naissances devrait
rendre ces traitements collectifs naturels.
- traitement
des jeunes au moment du servage limitera les infestations à un niveau
raisonnable.
- avant
la rentrée en bergerie, on réduira les infestations hivernales par une
intervention sur tout le troupeau. On procédera de même si les animaux passent
l’hiver dehors.
Dans les troupeaux où l’infestation est importante
Le problème devient
délicat, aussi bien en élevage extensif qu’en élevage intensif.
Les plans les plus
communément utilisés, proposent des traitements réguliers toutes les 8 semaines
ou toutes les 6 semaines ou même, tous les mois.
Les risques de ces
pratiques sont doubles :
- celui d’intervenir
à contretemps ou quand cela ne s’impose pas, avec les pertes économiques qui en
découlent ;
- celui d’entraver
le développement d’une immunité surtout chez les agneaux, il y a danger de voir
alors des infestations d’hiver apparaître.
Ces pratiques ont au moins l’avantage de la simplicité et elles
s’expliquent parce que les facteurs de l’épidémiologie sont extrêmement
variables d’une région à l’autre, et d’une année à l’autre. En la matière, on
ne peut d’ailleurs proposer aux éleveurs que des indications, afin qu’ils puissent
ajuster leurs interventions le plus judicieusement possible.
Comme dans le cas
précédent, on doit traiter les mères peu
avant l’agnelage, afin d’éviter aux agneaux à venir une infestation soudaine et
massive. Ce traitement a en outre l’avantage de limiter les dégâts en cas
d’hiver doux et humide, car les pâtures infestées peuvent demeurer dangereuses.
Dans les zones où
sévit la nématodirose, les agneaux devront être traités dés l’âge de 1 mois ½ à
2 mois. On a vu que les strongles du genre Nematodirus,
très pathogènes pour les agneaux hivernent bien, de sorte que sur les pâtures
contaminées, le risque demeure même en cas d’hiver rigoureux.
Les brebis doivent être traitées en fin de
printemps ou au début de l’été l’infestation des pâtures est alors maximale, et
il convient de limiter les surinfestations qui brisent les capacités de
résistance des animaux affaiblis par la
lactation.
Les agneaux sont
sevrés en début d’été et doivent à cette occasion être libérés des parasites
qu’ils ont accumulés sur les pâtures contaminées par les mères.
Les conditions
d’infestation redeviennent optimales en automne. Le traitement qui s’impose
alors doit à la fois ramener le parasitisme à un niveau raisonnable et éviter la contamination des
prairies d’hivernage ou de celles de
remise à l’herbe après mise bas. Tous les animaux seront traités de façon
semblable, adultes et jeunes sans distinction.
Si l’hiver est doux
et humide : une intervention peut se révéler nécessaire.
Contre les grandes douves
Le
cas du parasitisme par la grande douve est un peu particulier, du fait que
seuls les pâturages où peut survivre la limnée sont concernés.
Compte tenu du cycle
du parasite et de la biologie de son hôte intermédiaire, on propose
classiquement 3 traitements annuels :
- En juillet en pleine
saison de pâture.
- En novembre, lors de
la rentrée en bergerie.
Le calendrier
proposé se base sur cette périodicité, sur les connaissances les plus acquises
en matière de biologie du parasite, et sur l’apparition de vermifuges actifs
même contre les formes immatures (et migratrices) des douves.
Au schéma précédent,
il faut ajouter à mon avis un autre traitement, 8 semaines après la mise au
pâturage, vise les douves immatures de l’infestation printanière.
Contre les cestodes
On traite surtout
les jeunes. Selon l’importance de l’infestation, un seul traitement (1 mois
après la naissance) peut être suffisant. Mais dans des régions plus
contaminées, il faut répéter l’intervention à 2 mois ou à 3 mois.
Quant aux mères,
elles sont traitées chaque année, en général, en association avec un traitement
polyvalent.
Peut-on prévoir le risque
parasitaire ?
Par
l’épidemio-surveillance en envoyant régulièrement des prélevements aux
laboratoires
RESULTATS INDICATIFS
Degré d’infestation
Espèces de
Parasite
|
Légère
|
Moyenne
|
Forte
|
Massive
|
Strongles Gastro-Intestinaux
|
0-300
|
300-1000
|
1000-3000
|
>3000
|
Strongles
Pulmonaires
|
0-100
|
100-300
|
300-500
|
>500
|
Douve
|
0-100
|
100-300
|
300-1000
|
>1000
|
Quel produit
UTILISER ?
Le
meilleur conseil à donner c’est d’alterner les produits pour éviter les
résistances car les molécules efficaces
contre les parasites sont peu nombreuses et le risque de résistance est grand.
ACTIONS
COMPARATIVES DES PRINCIPAUX ANTIPARASITA IRES
|
Parasites
Gastro-Intestinaux
|
P. Pulmonaires
|
Ténia
|
Douve
|
|||||
Hoemonchus
|
Oesophagostomum
|
Trichostrogylus
|
Dictyocoulus
|
Moniesia
|
Fasciola
Hépatica
|
||||
L +
Ad
|
L3
|
L4+Ad
|
L4+Ad
|
L3+L4
|
Adulte
|
|
6Semaines
|
Adulte
|
|
Albendazole
|
|
|
|
|
|
|
|
*
|
+++
|
Febentel
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Fenbendazole
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Mebendazole
|
|
+++
|
|
|
+++
|
|
|
|
|
Rafoxanide
|
|
|
|
|
|
|
|
+++
|
|
Closantel
|
|
|
|
|
|
|
|
+++
|
|
Levanisole
|
|
+++
|
|
|
+++
|
+++
|
|
|
|
Ivermectine
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
VERS
RONDS : ACTIF A 80% - DOUVE ADULTE > 80% - TENIA 80%
|
+++
|
VERS
RONDS : ACTIF A 60% - DOUVE ADULTE > 60% - TENIA 60%
|
*
|
JEUNES
DOUVES 50 à 60 %
|
Albendazole*
|
( N. D.) = DALBEN – VALBAZIN – ALBEN PLUS –
ZODALBEN- VERMIDASOLE- OVISOL-
BENDAR
|
Fenbendazole*
|
(
N.D.) = PANACUR- FENCARE- RAIBUR
|
Mebendazole*
|
(
N.D.) = MULTISPEC
|
Thiabendazole*
|
(
N.D.) = THIBENZOL
|
Oxfenbendazole*
|
(
N.D.) = SYNANTIC
|
Febentel
**
|
(
N.D.) = RINTAL
|
Rafoxanide***
|
(
N.D.) = RANIDE
|
Closantel***
|
(
N.D.) = FLUKIVER- CALIERSANTEL -
|
Nitroxinil
|
(
N.D.) = DOVENIX
|
Levanisole****
|
(
N.D.) = NOVAMISOL- LEVAPHEN-
CALIERMISOL-LOBIAVERS- NEMISOL-
POLYSTRONBLE- VERMISOL
|
Tetramisole
|
(
N.D.) = ANTHEVET- VADEPHEN
|
Ivermectine
Doramectine*****
|
(
N.D.) = CEVAMEC -
IVOMEC – IVERTIN – LHIVERMECTIN – NOVOMECTIN –
VIRBAMEC- IVERIPRA-I DECTOMAX
|
*Benzimidazoles ; **Probenzimidazoles ;
***Salicylanides ;****Imidothiazoles***** Lactones Macrocycliques
Le coût du
traitement
Produit
|
Présentation
|
Prix
|
Dose
|
Prix de la
dose
|
||
IPV
|
||||||
FENCARE
|
1
L-500-250 ML
|
115.99-66.92-41.79
|
10cc
|
1.16-1.35-1.70
|
||
VERMIDAZOLE
|
2.5 -1
L-500- 250 ML
|
280-147-77-46.20
|
10cc
|
1.12-1.47-1.54-1.85
|
||
RINTAL
|
500 ML
|
119.28
|
10cc
|
2.38
|
||
LHIVRMRCTIN
|
100-50-20-10
ML
|
354.61-196.06-98.35-49.21
|
1cc
|
3.54-3.92-4.66-4.92
|
||
NOVOVET
|
||||||
NOVALBEN
|
1 L-250ML
|
200-52
|
10cc
|
2.00-1.04
|
||
NOVAMISOL
|
1
L-500-250 ML
|
210-110-60
|
8cc
|
1.68-1.77-8.50
|
||
LEVAPHEN
|
1
KG-500-100 G
|
170-90-34
|
2g
|
0.34-0.36-0.68
|
||
NOROMECTIN
|
100-50 ML
|
530-323
|
1cc
|
5.30-6.46
|
||
LAMAVET
|
||||||
ZODALBEN
|
5-1
L-250ML
|
844-209-60
|
10cc
|
1.70-2.10-2.40
|
||
FEDRAVET
|
||||||
OVEZOL
|
1 L-500 ML
|
129.78-69.30
|
10cc
|
1.30-1.40
|
||
LOBIAVERS
|
5 -1 L-250
ML
|
411.96-86.94-32.50
|
10cc
|
1.25-1.33-2.00
|
||
CEVA
|
||||||
DALBEN
|
4.5-2.5-0.9
L-
450-225 ML
|
1015.20
52.02
|
12.5cc
|
2.82
2.89
|
||
CEVAMEC
|
500-250-100-50-
20 ML
|
2850- - - 330
198
|
1cc
|
5.7- - - 6.6
9.9
|
||
PFIZER
|
||||||
Detomax
|
50ML
|
403.85
|
1cc
|
8.07
|
||
MCI
|
||||||
Anthlvet
|
5-1L
|
444.60-101.80-
|
25cc
|
2.25-2.55
|
||
Bendar
|
1L-500-250ML
|
205-110-57
|
10cc
|
2.05-2.2-2.28
|
||
|
|
|
|
|
||