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la qualité: roue de deming



La qualité, qu'est-ce ?

Pour comprendre la notion de qualité, qui peut paraître complexe, il n'y a pas plus simple que la «roue de Deming». Il s'agit d'une illustration symbolique de cette démarche .
 


Plan        :      Planification
Do           :      Action
Check     :      Evaluation
Action     :      Ajustement

Pour la commenter, prenons en premier lieu le plan incliné sur lequel elle avance. Il suggère que c'est une démarche de progrès, mais aussi qu'elle exige un effort qui, s'il est relâché, entraîne la roue encore plus vite vers le bas. Le mythe de Sisyphe, en quelque sorte !
Quant aux quatre phases (planification, action, évaluation et .) elles nous rappellent, s'il en est besoin, que l'action elle-même n'est qu'une phase parmi les autres, pas une fin en soi mais un maillon, et pas nécessairement la plus importante, ni celle qui doit prendre le plus de temps. La roue de Deming nous rappelle aussi que planifier et évaluer, c'est bien, mais si nous ne validons pas, la boucle n'est pas bouclée et nous ne progressons pas.
Chaque personne a sa propre conception de la qualité qui dépend tout à la fois de son éducation, de sa culture, mais aussi des produits et des services existants.
Il s'ensuit que le concept de qualité se laisse difficilement enfermer dans une définition précise et opérationnelle.
Il convient, dans un premier temps, d'éliminer la qualité considérée comme un absolu et qui correspond alors à la notion d'excellence ou de supériorité absolue.
L'Association Française de la Normalisation (AFNOR) propose la définition suivante de la qualité : «Aptitude d'un produit ou d'un service à satisfaire les besoins des utilisateurs».
Les utilisateurs peuvent être des particuliers, des entreprises, des services publics et sont généralement représentés par le client.
Les besoins, exprimés ou potentiels, doivent être traduits et formulés en relation avec les différentes étapes nécessaires à la réalisation de la qualité (définition, conception, exécution, emploi).
Les composantes de la qualité peuvent être notamment :
«caractéristiques et performances, fiabilité, maintenabilité, disponibilité, durabilité, sécurité d'emploi, caractère non polluant, coût global de possession (débours occasionné à l'utilisateur, à partir de l'acquisition jusqu'à la fin de l'utilisation)».
Cette définition appelle quelques commentaires :
µLa qualité est appréciée en fin de compte par l'utilisateur et éventuellement son environnement proche.
µLe client, même s'il n'est pas l'utilisateur, a souvent un rôle important à jouer dans l'obtention de la qualité.
En effet, lorsque ce client est responsable de la mise en place d'un grand équipement, il doit faire le nécessaire pour être sûr que le service qui sera rendu plus tard à sa collectivité satisfera bien le besoin : il doit avoir l'assurance de la qualité. D'autre part, il est lui-même un des acteurs, car il exprime le besoin, il organise le programme, il passe les contrats d'étude et de réalisation.
Ainsi, la qualité, du point de vue des citoyens dépend non seulement des entreprises industrielles mais également de la puissance publique, des collectivités nationales et locales.
Pour un utilisateur, quel qu'il soit, la satisfaction dépend des caractéristiques techniques du produit mais également des services associés, des délais de livraison et du coût global de possession (coût d'achat + ensemble des coûts liés à l'utilisation du produit et à son entretien, du point de vue de l'utilisateur).
La qualité ne peut donc être assimilée à un niveau élevé de performance, à l'excellence puisqu'il ne s'agit ni plus ni moins que de répondre aux besoins souvent en partie implicite des utilisateurs. Elle s'apprécie en fonction de la qualité du ou des service(s) rendu(s) par le produit et le producteur.
Pour un bien, les composantes de la qualité peuvent être regroupées en deux catégories :
µles caractéristiques d'état et les performances, d'une part, qui sont connues au moment de l'achat ; les performances sont appréciées sous la forme de moyennes ou de valeurs maximales/minimales ;
µles caractéristiques d'usage qui recouvrent la sécurité, la durabilité, la fiabilité, la maintenabilité ... qui s'apprécient essentiellement avec le temps, c'est-à-dire à l'usage.
Pour un constructeur, la qualité est d'autant plus difficile à fournir que les filtres sont nombreux entre les besoins de l'utilisateur qu'il doit satisfaire et les produits/services finalement délivrés.
On peut, en effet, distinguer :
µce dont a réellement besoin le client ;
µce que demande le client ;
µce que lui propose le service marketing ;
µce que réalise le service d'études techniques ;
µce qui est produit ;
µce qui est livré ;
µce qui est dit au client ...
Par conséquent, les causes de non-qualité sont nombreuses.
La non-qualité est souvent plus facile à appréhender que la qualité elle-même. Elle correspond aux écarts qui peuvent apparaître entre la demande de l'utilisateur et l'offre des entreprises.
Elle revêt deux formes principales :
µnon-qualité de conception qui traduit l'inaptitude du producteur à déceler puis à transcrire en termes techniques les besoins des clients de sa cible ;
µnon-qualité de réalisation ou non-conformité qui résultent des difficultés à fabriquer un produit conforme aux spécifications que l'entreprise s'est donnée.
Comme le précise l'AFNOR :
µla disqualité ou non-qualité est «l'écart global constaté entre la qualité usée et la qualité effectivement obtenue» ;
µla non-conformité est une «déviation d'une caractéristique d'un produit ou d'un service par rapport à l'exigence spécifiée» ;
µle défaut est une «déviation d'une caractéristique d'un produit ou d'un service entraînant ou risquant d'entraîner une non-satisfaction de ce produit ou service à l'usage auquel il est destiné».
Exemples :
-  L'absence de système d'isolation phonique dans les appartements est, à l'heure actuelle, une non-qualité due à une réflexion insuffisante au stade de la conception et, dans certains cas, à des préoccupations économiques de court terme.
-  La défaillance des clignotants sur un véhicule de transport, quelques jours après sa mise en service, est le symptôme :
Ø soit de non-conformité ;
Ø soit d'erreur de conception, s'il s'avère que ce phénomène est général et provient d'une maîtrise insuffisante d'une nouvelle technologie proposée par le bureau d'études.
-  L'oubli de la lame de coupe sur une tondeuse à gazon livrée à un distributeur est indéniablement une non-qualité de réalisation.

On oublie le prix d'une chose ; on oublie le temps que l'on a patiemment attendu ou thésaurisé pour l'avoir ; mais on se souvient des services qu'elle vous a rendus ou refusés. Car le prix ne se paie qu'une fois, la livraison ne se fait qu'une fois mais l'usage est de tous les jours. Il n'est d'industrie durable que celle qui vend de la bonne qualité.
Et le produit ou le service de qualité n'est pas autre chose qu'un produit ou un service adapté aux besoins et aux attentes de son utilisateur.

Comme il existe, par ailleurs, des contraintes de ressources pour tout individu ou dans toute organisation, c'est souvent la valeur du produit ou du service qui sera prise en compte c'est-à-dire le rapport qualité/prix du point de vue du consommateur ou du rapport qualité/coût du point de vue de l'entreprise.

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