Alimentation des caprins
Alimentation des caprins
La France possède deux grandes régions caprines, le Centre-Ouest principalement et le Sud-Est du pays. La population de chèvres et de chevrettes saillies est de l’ordre d’un million de têtes, elle est répartie entre 20 000 producteurs environ, 9 000 troupeaux possèdent plus de 10 chèvres. La production laitière est à destinée fromagère avec une transformation dans près de la moitié des élevages. La production fromagère continue à progresser, sachant que la France est le premier producteur d’Europe et possède 11 types de fromages de chèvre d’appellation d’origine contrôlée. Les systèmes de production, en particulier les systèmes d’alimentation, sont diversifiés : depuis des troupeaux conduits de façon très extensive sur des parcours à faible productivité jusqu’à des troupeaux recevant un minimum de fourrages et des quantités importantes d’aliments concentrés et/ou déshydratés. Enfin, dans ce dernier contexte, la répartition des animaux en lots recevant des rations semicomplètes s’est assez largement répandue.
Les valeurs des besoins et recommandations proposées en 1988 restent globalement valables. Elles ont été cependant actualisées pour permettre une meilleure précision du calcul des rations et de la prévision des réponses zootechniques aux apports de concentré.
Les dépenses et besoins des chèvres laitières
Au cours du cycle de production, l’ingestion, la production et le poids vif des chèvres laitières varient fortement. En début de lactation, la mobilisation des réserves est à l’origine des bilans nutritifs négatifs ; cette période est ensuite compensée par une phase de restauration de ces réserves pendant la phase descendante de la lactation et le début de la période de tarissement.
L’énergie
À bilan énergétique équilibré, les besoins quotidiens en énergie, liés à l’entretien et à la production, et exprimés en UFL/j (BesUFL), sont résumés dans l’équation suivante :
l Dans cette équation, PV représente le poids vif (kg) et PL35 (kg) la production de lait standard avec un taux butyreux (TB) de 35 g/kg de lait. Le besoin d’entretien d’une chèvre de 60 kg de PV est donc de 0,79 UFL/j. Un écart de 10 kg de PV correspond à une variation de 0,10 UFL/j du besoin d’entretien. On considère que le lait standard présente des valeurs de TB, taux protéique (TP) et de lactose (TL) de 35, 31 et 43 g/kg respectivement. Ces valeurs correspondent à une dépense énergétique de 676,5 kcal/kg soit 0,40 UFL. Pour des laits présentant d’autres valeurs de TB, la dépense peut se calculer suivant l’équation :
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